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Avertissement

Sens de l'humour et esprit critique sont requis pour apprécier la lecture de ce blog. Il est fortement recommandé de ne pas prendre les propos de l'auteur au 1er degré!

(Tous les textes de ce blog sont la propriété de l'auteure. Ils ne peuvent être reproduits sans citer son nom. Merci!)


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Critiques de théâtre : vous pouvez me lire

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Bon théâtre!

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Chic Moustache

Vous cherchez des t-shirts qui représent le Québec sans tomber dans les clichés? Chic Moustache est fait pour vous!! Allez donc jeter un oeil!

 

Logo-pour-blog-Aurélie

 

 

 

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«Entrer chez les gens pour déconcerter leurs idées, leur faire la surprise d’être surpris de ce qu’ils font, de ce qu’ils pensent, et qu’ils n’ont jamais conçu différent, c’est, au moyen de l’ingénuité feinte ou réelle, donner à ressentir toute la relativité d’une civilisation, d’une confiance habituelle dans l’ordre établi.» Paul Valéry (merci Annie)

26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 06:21

Identité québécoise?

 

 

J’ai beau ne pas m’intéresser de très près à la politique, il me semble que le débat sur les accommodements raisonnables et les travaux de la commission Bouchard-Taylor – la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement liées aux différences culturelles –, créée il y a quelques mois, ont viré en repli identitaire d’assez mauvais augure.

 

Cette fameuse commission, créée hâtivement et opportunément par Jean Charest comme solution à un problème qui n’en était probablement pas vraiment un, visait à donner la parole aux citoyens. Elle s’est donc trimballée un peu partout au Québec et a recueilli les témoignages et les opinions. Or, comme chacun sait (!), si donner la parole au peuple est une formidable idée en théorie, en pratique, cela permet surtout à la peur, à la haine et à l’imbécillité de s’exprimer à pleins poumons. D’après ce que j’ai pu constater à travers les comptes rendus quotidiens dans les médias, c’est exactement ce qui s’est produit. L’Église catholique a finalement décidé de mettre son grain de sel dans le débat en affirmant que, si le Québec se sentait menacé par les diverses religions de ses immigrés, c’était parce qu’il avait lui-même perdu la foi et que la solution pour redonner une véritable identité à la population « pure laine » était, entre autres, de rétablir l’enseignement religieux à l’école. Ben tiens.

 

Récemment, après l’ADQ qui fit de la dénonciation des accommodements raisonnables son cheval de bataille durant la dernière campagne électorale, ce fut au tour du Parti Québécois de jeter un pavé dans la marre, avec son projet de loi sur l’identité.

 

Voici quelques citations glanées le site Internet du Parti Québécois :

 

« Le Parti Québécois souhaite que soit instituée une citoyenneté québécoise. Cette citoyenneté serait offerte à tous les citoyens nés et domiciliés actuellement au Québec et détenant la citoyenneté canadienne. Cette citoyenneté serait également attribuée à tout immigrant qui serait en mesure de démontrer une connaissance appropriée de la langue française et du Québec. »

 

« La création d’une citoyenneté québécoise constituerait une assise solide à notre identité pour bien affirmer ce que nous sommes. Nous traduisons ainsi un souhait largement exprimé par les Québécois au cours de la dernière année », a soutenu la chef du Parti Québécois. » (c.-à-d. Pauline Marois, NDMM – Note De Moi-Même.)

 

« Pour mieux interpréter les droits individuels et afin de mieux baliser le débat sur les accommodements raisonnables, le Parti Québécois propose d’inclure le texte suivant dans la Charte des droits et libertés de la personne : "Dans l’interprétation et l’application de la présente Charte, il doit être tenu compte du patrimoine historique et des valeurs fondamentales de la nation québécoise, notamment de l’importance d’assurer la prédominance de la langue française, de protéger et promouvoir la culture québécoise, de garantir l’égalité entre les femmes et les hommes et de préserver la laïcité des institutions publiques." »

 

« La francisation en milieu de travail est un enjeu majeur, particulièrement dans un contexte de mondialisation. »

 

« Le projet de loi prévoit que les personnes immigrantes concluent un contrat d’intégration avec la société québécoise. Ce contrat, d’une durée de trois ans, inclut l’obligation de faire l’apprentissage de la langue française. En contrepartie, le gouvernement s’engage à fournir l’aide et l’accompagnement nécessaires pour l’apprentissage du français et l’intégration au milieu du travail. »

 

« "Les Québécois sont ouverts et tolérants. Ils veulent s’ouvrir au monde. Mais pour le faire, il faut que les fondations de la maison soient solides. C’est ce que nous proposons avec une loi sur l’identité, une constitution, une citoyenneté, des valeurs communes fortes et clairement affirmées. Les gestes que nous posons aujourd’hui renforceront l’identité québécoise et contribueront à la construction de la nation du Québec ", a poursuivi Pauline Marois. »

 

 

Notons que le Parti Québécois semble avoir perdu de vue un fait essentiel : le Québec n’est pas un pays, la citoyenneté québécoise ne peut donc pas exister (du moins pas pour l’instant). On sait que l’opportunisme tient lieu de loi en politique, mais là, franchement… 

Précisons toutefois, comme me l’a fait remarquer une lectrice (merci Anaïs!), que ce principe de citoyenneté dans la citoyenneté est dors et déjà en vigueur dans certains pays, dans le but de respecter les particularités de certaines minorités (je vous recommande de lire l’article fort instructif du Devoir à ce sujet). Hum. Bon, soit.


En ce qui me concerne, je suis fermement en faveur de la laïcité et je soutiens sans réserve la protection de langue française.

 

Il faut cependant savoir que, alors que tout le monde proteste à cor et à cri contre ces maudits accommodements généralement d’origine religieuse, certains hommes politiques québécois refusent obstinément que l’on retire les crucifix des salles municipales. On s’indigne, on s’émeut, mais on ferait mieux d’ouvrir le dictionnaire… Laïcité : principe de séparation, dans l’État, de la société civile et de la société religieuse. Traduction libre de votre « serviteuse » : principe auquel est résolument contraire l’affichage de signes religieux à la mairie, et plus encore la prière matinale du conseil municipal (oui, oui, il y en a qui la prônent). Extrapolation libre, toujours de la même « serviteuse » : le Québec, bien qu’il soit d’une certaine façon devenu antireligieux (rappelez-moi de vous parler un jour de la Grande Noirceur et des excuses récente du cardinal Ouellet), n’est pas laïc pantoute. À défaut de « préserver » sa laïcité, peut-être pourrait-on tout bonnement l’instaurer, une bonne fois pour toute. Enfin moi, je dis ça… c’est un avis personnel, hein.

 

Quant au test de français évoqué par le PQ, je suggère que les Québécois « de souche » le passent au même titre que les immigrants. D’après ce que j’ai pu observer, notamment dans le cadre de mon travail (je rédige, je révise, j’échange moult courriels), un bon paquet d’entre eux échoueront (et ils ont pourtant eu plus de trois ans pour l’apprendre…). C’est le PQ qui aura l’air malin.

 

Bref, par pitié, arrêtons la chasse aux sorcières et l’hystérie collective. Pour un peu, on pourrait nous prendre pour des Américains…


Portez-vous bien!


Aurélie, Nietzsche avait tort, Dieu n’est pas mort.

 

 

P.S. 1 – Pour ceux que cela intéresse, le texte du projet de loi du PQ se trouve ICI.

P.S. 2 – Cliquez ICI pour lire un très intéressant article de La Presse brisant certains mythes, merci.

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23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 07:43

Troc


L’homme me hèle depuis le trottoir d’en face. Il est hagard, l’air éperdu. Je suis sur mes gardes.

Il insiste, m’interpelle, s’avance vers moi. Il est essoufflé, inquiet, le regard empli de panique. J’hésite. Je ne voudrais pas me retrouver mêlée à une sale affaire.

« Ne vous inquiétez pas, je ne vous veux pas de mal, j’habite juste là. » Comment peut-il penser que le fait qu’il habite juste là va me rassurer?

« Ne vous inquiétez pas, je ne veux pas d’argent. » Ah, là il me rassure.

« S’il vous plaît, mademoiselle, j’ai besoin d’aide. » Et merde.

« Est-ce que vous avez une voiture? Est-ce que vous connaissez quelqu’un qui a une voiture? » Ouf, non.

« J’habite avec ma mère, juste là, la porte blanche de l’autre côté du parc. » Oh non, ne me dites pas que sa mère est en train de crever…

« Je viens d’avoir un appel de l’hôpital du Sacré-Cœur. » Oh la la la la…

« Ma fille vient d’avoir un grave accident de voiture. Ma mère, ils lui ont dit. Elle est vieille, ils n’auraient pas dû. Ils ont dit qu’il fallait y aller tout de suite. » Oui, mais là, qu’est-ce que j’y peux moi?

« J’ai seulement 14 dollars sur moi, je les donne à celui qui voudra bien m’emmener à l’hôpital en voiture. » Mais je n’ai PAS de voiture.

« Je n’ai pas assez d’argent pour prendre un taxi. Ma carte bancaire était dans la voiture que ma fille a prise. » Hum.

« Il me manque 18 dollars. » Ah, nous y voilà.

« Pourriez-vous me prêter de l’argent? Je vous en rendrai 20 de plus. J’habite juste là. Vous pouvez venir à la maison, prendre quelque chose en garantie si vous voulez. » Ostie c’est pas possible… Bon, il se fout de ma gueule ou pas? Là, faut prendre une décision.

« J’habite juste là, c’est la porte blanche, numéro 41XX. » Tenez monsieur, voilà 10 dollars.

« Vous n’avez pas 8 dollars de plus? » Non.

« Venez chez moi, si vous voulez, prendre quelque chose. » Non, monsieur, ça va être correct. Bon courage.



Je viens de faire du troc avec ma conscience.

D’un côté le sentiment de ne pas pouvoir décemment prendre le risque de refuser d’aider un homme dans la détresse. Et si c’était moi, hein, si c’était ma fille, et que je me faisais jeter comme une malpropre par les gens à qui je demandais de l’aide? Un peu de compassion, que diable.

De l’autre côté, la peur, bien sûr, de me faire arnaquer par un bon comédien.

Alors j’ai donné dix dollars, et pas vingt. Je me suis dit que ça l’aiderait un peu, et que si c’était un arnaqueur, je ne m’en tirais pas trop mal.

Plus j’y pense et plus je me sens minable.

Qu’est-ce que vingt dollars après tout? Un restau, un billet de concert, une place de théâtre… Rien pour moi et tout pour un homme qui doit payer un taxi pour se rendre au chevet de sa fille agonisante.

Alors pour noyer mon sentiment de culpabilité, je me raccroche à la précision du chiffre : « il me manque 18 dollars ». Comment pourrait-il connaître aussi précisément le prix du taxi? Un arnaqueur, sûrement. Je viens de me faire délester de 10 dollars par un arnaqueur qui doit bien rire de moi en ce moment.

Troc, encore.


Portez-vous bien et soyez prudents en conduisant.

Aurélie, ben oui.
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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 03:32

Pour le meilleur et pour le pire…



Aujourd’hui, j’étais d’une humeur exécrable. Ben oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, ça m’arrive. Et je précise que cela n’avait rien à voir avec mes hormones, mais plutôt avec Bell Canada, les travaux au marteau-piqueur dans ma rue et la coupure d’eau impromptue dans mon bloc (immeuble)… Plutôt que de passer mes nerfs sur mes clients, ce qui serait somme toute assez mauvais pour mes affaires, j’ai décidé d’aller me calmer en faisant des longueurs à la piscine (et d’en profiter pour me laver). De retour chez moi, j’étais toujours d’une humeur exécrable. Aux grands maux les très grands remèdes, je décide de me faire des tartines de Nutella et de les manger devant la télé. Il faut ce qu’il faut.

Il est environ 17h05, et sur CTV, la seule chaîne que je regarde (j’en ai seulement quatre et ma télécommande est cassée), c’est l’heure de Dr Phil. Eurk… Pour ceux qui ne le savent pas, Dr Phil est un show américain du genre de Oprah, qui pour ceux qui ne le savent pas, est un show américain présentant les caractéristiques suivantes :
- un présentateur adulé par son public (ici Oprah ou Dr Phil);
- des individus lambda (vous, moi… ah non, pas moi. Vous peut-être, qui sait?, mais j’aime autant ne pas le savoir) qui viennent laver leur linge sale devant…
- …un public décérébré, mais totalement en délire.

Dr Phil, c’est la version scientifique d’Oprah.

Je m’apprête à faire l’effort suprême de me lever pour changer de chaîne lorsque le titre de l’émission du jour attire mon attention : « Sue for love ». Oooooh. Voilà qui promet d’être croustillant. Je décide donc de m’accorder quelques minutes de voyeurisme malsain, persuadée que je vais rigoler un bon coup.

Le premier cas, qui n’est pas celui qui nous intéresse, traite d’une femme ayant poursuivi son ancien amant pour diffamation. Après s’être fait larguer, celui-ci, probablement cinglé, mais ayant pourtant l’air aussi (a)normal qu’elle, avait en effet  imprimé en quelques dizaines d’exemplaires un joli manuscrit de quelques centimètres d’épaisseur relatant, jour après jour, la vie de son ex et décrivant par le menu ses problèmes mentaux, ses infidélités et ses maladies, exemplaires qui avaient aussitôt été postés à la famille de la belle ainsi qu’à ses amis et à ses collègues de travail. Ah, l’amour.

Le second cas, qui est celui qui nous intéresse, m’a laissée pantoise. Une femme abandonnée a poursuivi la nouvelle amante de celui-ci pour lui avoir volé son mari. « Vraiment n’importe quoi… », me dis-je. C’est alors que Dr Phil, jamais à court de révélations bouleversantes, déclare que la plaignante agissait en vertu de l’« Alienation of affection law ». Ah ben tab….k! Je n’ai pas été capable de regarder l’émission suffisamment longtemps pour découvrir, après la 6e coupure de pub, si la plaignante avait obtenu gain de cause ou non, mais j’ai été suffisamment estomaquée pour faire ensuite quelques recherches sur le sujet, que je vous livre ici, pour votre culture américaine (non, ne me remerciez pas…!).

En vertu de l’« Alienation of affection law », une personne mariée qui a été quittée, lâchement ou pas, pour une autre personne, peut poursuivre celle-ci en justice pour « détournement d’affection ». Pour gagner, la personne affectionnellement lésée doit prouver :
1/ Qu’il y a déjà eu de l’amour entre les époux.
2/ Que l’amour marital a été détruit.
3/ Que la tierce personne a usé de manœuvres déloyales pour séduire le ou la marié(e) et que celui ou celle-ci aurait été fidèle sans son intervention diabolique.
N.B. – Que le ou la quitté(e) ait été un(e) amant(e) déplorable ou un tyran domestique n’entre pas en ligne de compte.

Historiquement, cette loi était fondée sur l’idée qu’une épouse était la propriété de son conjoint. Impliquée avec un autre homme, elle était alors considérée comme volée. Mais comme les Américains vivent avec leur temps, ils « désexisé » la loi en question, et les épouses ont désormais aussi le droit de poursuivre les époux…

C’est là que, en dépit de ma forte envie d’user de mauvaise foi, je dois avouer que l’attachement de certains à cette loi sensée protéger le mariage (n’oublions pas que c’est une affaire qui regarde Dieu lui-même), n’a pas empêché la plupart des états de l’abolir. Elle demeure malgré tout en vigueur dans plusieurs états uniens : Hawaï, Illinois, Mississippi, New Hampshire, New Mexico, North Carolina, South Dakota, et Utah. Et c’est là que, en toute bonne foi, je peux quand même affirmer que les Américains sont euh… Bon. Pas tous, hein, 16% seulement. (Meuh non, j’rigoooole…)

Quant aux Québécois, ils peuvent, si le cœur leur en dit, donner libre court à leurs éventuelles pulsions adultérines, puisque la Cour suprême a déclaré, en 1987 sauf erreur, que le détournement d’affection n’existait pas au Canada.

Il ne nous reste donc plus qu’à régler nos comptes autrement que devant un tribunal. Les poings ou un kirpan feront l’affaire.

Portez-vous bien.

Aurélie, c’est grave docteur?
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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 23:00

Aurélie, chez le dentiste nord-américain

 

 

Cela faisait quelque temps que j’avais mal aux dents, mais je me refusais à aller chez le dentiste, persuadée que cela allait me coûter un bras. Quand la douleur est devenue trop vive et que j’ai commencé à craindre pour mon nerf (et mes nerfs), j’ai finalement pris un rendez-vous. Simple (naïve), je demande à la secrétaire (standardiste) si je peux avoir un rendez-vous (consultation), car j’ai mal aux dents (faut arrêter les bonbons).

 

La dame rechigne, hésite, et… met en doute ma bonne foi. Et si, si, si ce n’était pas une carie, hein, hein, hein??

 

La procédure veut que je commence par passer entre les mains d’une assistante dentaire qui, après diagnostic, déterminera que je peux voir un dentiste lors d’un second rendez-vous. Ah ben si c’est la procédure, moi, je m’exécute, hein, je ne vais pas faire d’histoires. Rendez-vous pris.

 

L’assistante regarde, prend une radio sans me mettre les doigts dans la bouche (ce qui est tout-à-fait nouveau pour moi), me souffle de l’air sur la dent, ne sais pas, ne sais plus, est perdue. Finalement, un des dentistes du centre dentaire (pas cabinet : centre) trouve la dent en cause et confirme qu’il y a sans doute une carie et qu’il va falloir revenir. Ok pas de problème, finissons-en avec cette maudite dent (enfin façon de parler, hein!). Rendez-vous pris avec un autre dentiste, car celui qui m’a examiné n’est pas disponible avant 5 semaines et que moi, entre temps, j’ai mal.

 

- Parfait, merci, au revoir.

- Vous réglez comment? Ça fait 49$. C’est la procédure.

- 49$ alors qu’on n’a rien fait ?!?!?!

- …

- Ok, visa.

 

15 jours plus tard, j’y retourne. Me voilà introduite auprès du Dr C. et de son assistante (encore une, mais pas la même, ouf!). Elle confirme (carie), elle me pique (gèle) et elle s’en va. L’assistante me rassure – elle va revenir – puis sort à son tour. Ah bon, ben ok alors. 10 minutes plus tard tout le monde revient. Il semble qu’entretemps la dentiste soit allée examiner quelques personnes qui se trouvaient probablement entre les mains de ma première assistante, qui ne sait pas, qui ne sait plus, qui est perdue (ok, je suppute). Sueurs froides. A-t-elle changé de gants entre nous deux? Ah oui, je la vois qui se désinfecte et enfile une nouvelle paire de gants avant de plonger vers mes amygdales.

 

Tout semble se dérouler normalement : elle a saisi une fraise et commence à creuser. C’est alors…

 

C’est alors qu’une seconde paire d’yeux se fixe sur ma cavité buccale et qu’une seconde paire de mains y plonge des instruments. Gloups (enfin façon de parler, car la paire de mains de l’assistante s’évertue à m’éviter de déglutir, aspirant toute forme de sécrétion en une nanoseconde). Tant de monde plongé dans mon intimité, ça m’intimide. Je sens que je me crispe. Sans doute est-ce parce qu’ils savent que les patients dans cette situation vont désespérément se mettre en quête de nouveaux horizons que les fondateurs du centre (pas cabinet, hein) ont collé sur le mur une affreuse peinture représentant la mer vue d’une fenêtre. J’essaie de m’y noyer, mais peine perdue, je continue de me crisper et le torticolis me gagne. J’envisage de bouger, mais je crains que la fraise ne happe ma langue et n’en arrache un morceau, alors je m’abstiens.

 

De concert, mes deux tortionnaires décident de me laisser un peu de répit avant de reboucher le trou et… s’en vont. J’attends. J’attends. J’attends (tiens, ça me rappelle le consulat de France), et puis je décide de piquer un somme. La dentiste me réveille en s’excusant : un nettoyage à superviser. Mais, je vous en prie, faites comme chez vous.

 

On recommence à s’affairer sur ma dent et je réalise qu’on n’a jamais employé autant de produits différents pour me soigner une carie. Des mots étrangers sont froidement jetés par la dentiste toutes les 10 secondes. L’assistante comprend manifestement de quoi il retourne, car elle lui tend immanquablement quelque chose en réponse.

 

Après encore quelques allers-retours entre moi-même et d’autres clients, la dentiste m’annonce qu’elle est fort satisfaite de son travail (ah ben tant mieux dis donc…) et que je peux m’en aller, en direction de la caisse.

 

- Ça fera 217$...

- 217….??!??!?!?!!

- …

- Ok, visa.

 

Ceci se passait en mai dernier. Hier, je me suis cassée une dent et j’ai bien failli perdre la raison en anticipant le prix que me coûterait une couronne. Bilan des courses : pas de couronne, le dentiste a réussi à reconstruire un semblant de dent et pense que cela devrait pouvoir tenir. Dois-je préciser qu’il s’est déclaré satisfait de son travail?

 

Et quand j’ai appris que son travail satisfaisant me coûterait SEULEMENT 265$, j’ai bien failli l’embrasser.

 

Me semble qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans tout cela…

 

Portez-vous bien et ne mangez pas de bonbons.

 

Aurélie, cinq minutes plutôt que trois.

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13 août 2007 1 13 /08 /août /2007 19:06

Le Labyrinthe de St-Jean-sur-Richelieu

 

 

Samedi dernier, désireuse de profiter du beau temps pour faire une insolation et fermement décidée à cruiser le roi Arthur (je le vaux bien!), je suis allée gambader dans un champ de maïs et… je me suis perdue. Bon ok, je présume que c’était le but, si on considère que le champ en question s’appelle Le Labyrinthe.

 

Le principe : un champ de maïs géant, semé en forme de labyrinthe, dans lequel on rencontre (si on arrive à les trouver) divers personnages de la légende de Merlin, qui nous demandent de sauver le monde. Le genre de mission que j’aime bien.

 


Je dois vous avouer que je connais « un peu » l’organisateur de la chose, mais si je vous en parle, ce n’est pas pour cette raison, mais parce que c’est vraiment le fun. Il n’y a qu’à lire les commentaires du Livre d’Or pour s’en convaincre : « C’étais vraiment cool », « J’ai adorer », « Merlin est géniale », « Le Chevalier Noir m’as même pas faite peure », « Je reviendrait l’année prochaines ». (Mais qui enseigne le français à nos enfants??? Enfin nos enfants, les vôtres surtout.)

 


Aussi étrange que cela puisse paraître, je n’étais pas la seule grande enfant sans enfant à me perdre dans le maïs. Y avait même tout un tas de monde de tous les âges, dont des ados qui jouaient à cache-cache, l’équipe des filles contre l’équipe des gars. C’est-y pas cute?!?!?! Mais faut pas marcher dans le maïs, hein! Sinon, gare!

 

Tout ça pour dire que si vous vous demandez comment occuper votre progéniture ou vous-même cet été, il faut aller au Labyrinthe. Ça vaut le détour. (Plus d’infos ici.)

 

Je ne saurai que trop vous conseiller de vous munir d’une casquette ou d’un chapeau de soleil et d’une gourde. Surtout avec des enfants.

 

Hasta la vista!

 

Aurélie, reine d’un jour


 

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 21:35

Vancouver, part 2 : bizarreries

 

 

Après les chinoiseries, ce sont les bizarreries de Vancouver qui resteront dans ma mémoire.

 

1/ Bizarrerie du climat

 

Sept jours sur place, six jours de pluie. En juillet. Non, je ne mens pas. Je n’exagère pas non plus. Six jours de pluie, matin, midi et soir, le cauchemar. C’est ainsi qu’après avoir escaladé Grouse Mountain à pied, via « a near vertical trail », ainsi que le décrivait mon guide (j’aurais dû le prendre au sérieux), j’ai pu admirer du sommet, entre deux crises cardiaques, la vue suivante (« une des plus belles vues de la région » dixit toujours le même guide) :

 

 

Entre autres désagrément, notamment celui de me précipiter dans la dépression (traitée à grands coups de sucreries), et de me faire regarder Le juste prix (euh… The right price??) le matin (ben ouais), le climat vancouverois a eu des effets assez étonnants sur mes cheveux, ainsi qu’en témoigne la photo suivante (ce qui n’a guère contribué à améliorer mon moral) :

 

 

2/ Bizarrerie des habitants

 

D’après ce que j’ai pu constater, il y a quatre catégories de personnes à Vancouver :

- les Chinois : je n’épiloguerai pas, car on le sait déjà;

- les buveurs de café : je n’oserais pas me lancer dans des pourcentages, mais c’est fou le nombre de gens qui se baladent avec un café à la main, et d’après mes observations, il y a un Starbucks tous les 50 mètres environ. Ce qui relève de l’exploit en revanche, c’est de trouver un Starbucks offrant des pâtisseries SANS CANNELLE. Peut-on m’expliquer d’où vient cette manie de mettre de la cannelle partout?!??!?

- les joggeurs : qu’il pleuve, qu’il pleuve ou qu’il pleuve, ils courent. Et quand je grimpe péniblement le near vertical trail de Grouse Moutain, ils me dépassent… en courant. Bon, je présume que la plupart des joggeurs appartiennent également à la catégorie précédente (les caféinomanes) ou à la suivante (les héroïnomanes)… Faut bien se donner du courage.

- les dérangés : que l’origine de leur mal soit stupéfiante ou psychotique, ils envahissent les rues, particulièrement dans le quartier où je logeais. East Hastings est manifestement le lieu à éviter à tout prix. C’est ainsi que j’ai eu le bonheur de croiser, entre autres énergumènes, une femme qui se promenait en brandissant un marteau et, dans les toilettes d’un centre commercial, une madame complètement défoncée en train de faire sécher sa petite culotte sous les séchoirs à mains. Dans ces moments là, un ange passe. Comme dirait Stéphanie (que je connais désormais personnellement et plus seulement virtuellement), « on se demande ce qui va se passer avec les J.O. ». Je précise que le « on » ne m’inclut pas, car, personnellement, je m’en fous : Vancouver, je n’y remets plus les pieds, J.O. ou pas J.O. (Mais n’allez pas croire que ça ne vaut pas le détour… C’est beau, c’est au bord de la mer, et il y a plein de super randonnées à faire. Non, c’est simplement que je ne suis pas une fille de plein-air que-c’est-bon-de-courir-sous-la-pluie-de-toutes-façons-y-a-que-ça-à-faire-avant-21h-et-après-y-a-plus-rien. En plus, je n’aime pas le café, alors…)

 

Portez-vous bien et ne mettez pas vos doigts sales dans votre bouche, ça donne la gastro.

 

Aurélie, Vancouver sucks, Montréal rocks!

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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 20:56

Vancouver, part 1 : chinoiseries

 

 

Ce n’est ni une légende, ni une rumeur, à Vancouver, il y a beaucoup de Chinois. Beaucoup, beaucoup. À Rome vis comme les Romains, dit-on. À Vancouver, vis comme les Chinois? Eh bien c’est ce que j’ai fait.

 

(Bon, je dis « je », mais je devrais plutôt dire « nous » puisque cela inclut mon amie Manuela… Mais comme toute blogueuse qui se respecte, je suis totalement égocentrique : le but de ce petit journal n’est-il pas de parler de MOI, ME, MYSELF, I, IO, ma petite personne quoi?!)

 

Bon, ok. NOUS avons ainsi logé dans une auberge située dans le quartier chinois, remplie de Chinois et tenue par une Chinoise (que nous avons surnommée « busy, busy » puisque, manifestement incapable de faire deux choses en même temps – comme passer la carte bancaire ET nous donner notre numéro de chambre –, elle ne cessait de répéter, souhaitant probablement que nous compatissions, ce qui, dois-je le préciser?, fut peine perdue, elle ne cessait de répéter, dis-je, qu’elle était « busy »…).

 

C’est ainsi que j’ai découvert que les Chinois ne dormaient pas la nuit. À la place, ils claquent les porteS, arpentent les couloirs en traînant des pieds et se font à manger. Et quand ils ont fini, ils claquent les portes, arpentent les couloirs en traînant des pieds et se font à manger. Ce qui ne les empêche guère de claquer les portes, d’arpenter les couloirs en traînant des pieds et de se faire à manger. Que font les Montréalaises pendant ce temps-là? Des crises de nerfs.

 

Bien entendu, ces observations sont éminemment scientifiques puisque totalement partiales (la partialisation s’aggravant avec le nombre de nuit sans sommeil) et fondées sur un échantillon absolument non représentatif de la population.

 

Pour parfaire notre chinoisation, nous avons aussi cessé de prendre des photos (ce sont les Japonais qui prennent des photos voyons!) et commencé à faire nos courses dans un supermarché chinois (attention, je parle bien de supermarché et non de détaillants de poisson-séché-qui-pue). Seconde volée de constatations scientifiques : les chinois aiment bien la bouffe internationale. Au supermarché chinois, les rouleaux de printemps côtoient les sushis, les salades grecques sans féta mais au cheddar, et les tartelettes portugaises. Nous avons quand même déniché tout un tas de produits importés directement de Chine, au packaging tout-à-fait « kawai », dont j’ai rapporté un large échantillon, comme en atteste la photo ci-dessous, prise dans la chambre de l’infâme auberge, au cas où ma valise se serait perdue avec la précieuse cargaison (je vous rassure, cela n’a pas été le cas).

 

N.B. - Notez que je suis moi-aussi capable de faire des phrases de quatre lignes. Balzac et Proust n’ont qu’à bien se tenir!!!

 


Parmi nos trouvailles un assortiment de biscuits, des bonbons, des cacahuètes à la noix de coco et des nouilles séchées au goût de poulet qui se dégustent manifestement au goûter. Manuela, elle, a opté pour les algues lyophilisées. Bien évidemment, je ne suis pas en mesure de vous donner plus de précisions puisque les inscriptions figurant sur les paquets-kawai sont exclusivement en chinois et que mon séjour n’a pas duré assez longtemps pour que je possède ne serait-ce que le moindre rudiment de cette langue.

 

Sur ce, je vous laisse : la simple mention des algues m’a donné faim.

 

Portez-vous bien, les Chinois insomniaques, les Chinois somniaques et les non-Chinois.

 

Aurélie, 奥雷丽

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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 17:26

 

Salut cher tous,


C’est avec une euphorie mal contrôlée (i.e. une totale hystérie) que je vous annonce le début de ma période de congés estivaux, en même temps que les travailleurs de la construction qui, comme nous le savons depuis l’an dernier (voir chronique 126) ne partent pas forcément en vacances pendant les vacances de la construction… Tout ça pour dire que je m’en vais à la découverte de Vancouver, avec la ferme intention d’en rapporter des fringues photos à vous montrer et un mec des anecdotes à vous raconter.


Portez-vous bien!


Aurélie, oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…!!

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1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 05:30

Sandbanks

 

 

La fin de semaine de la Saint-Jean (i.e. la fête « nationale » du Québec), je suis allée – oh sacrilège! – en Ontario, plus précisément au Parc Provincial de Sandbanks. Au programme, faire le lézard sur la plage et c’est tout. Enfin, c’est tout… Il y avait le camping au programme aussi. Et je peux vous dire que le camping, c’est comme les i-pod battles : plus de mon âge!

 

Le jour de notre arrivée, mon amie Manuela et moi plantons la tente, toutes guillerettes, faisons un feu toutes guillerettes, allons nous coucher, toutes guill… Euh… C’est que c’est dur, là, le sol. T’as bien mis deux tapis par personne?? Ah. Euh, bon. Et les oreillers? Ah ben ils y sont aussi. Ouais, ouais, ouais. Bon, ben on va tâcher de trouver une position pas trop pire.

 

 

Ok, il n’y a pas de position pas trop pire. Espérons que la fatigue suffira à nous faire oublier la douleur.

 

Dis donc, t’entends le bordel là-bas? Semblerait qu’il y ait un party dans le camping. Oreiller sur la tête, oreiller sous la tête, entre les deux mon cœur balance.

 

1h du matin, pas encore fermé l’œil. Un groupe d’hispanophones passe près de la tente en hurlant. Sidérée par le manque de civilité qui règne dans ce camping, je me fends d’un « shut up! » et récolte en échange un « fuck you! ». Ah ben ils comprennent l’anglais...

 

2h, 3h, 4h, je ne dors pas, Manuela non plus. Enfin le jour se lève, nous n’avons pratiquement pas fermé l’œil. Il faut dire qu’après les Espagnols, ce sont les Tic et Tac qui ont pris le relais pour foutre le bordel. Ces mini-bestioles ont manifestement un problème d’hyperactivité… ce qui n’était certainement pas notre cas le lendemain. Je vous laisse imaginer l’ampleur des cernes et des poches qui ornaient le dessous de mes yeux (enfin, si vous avez vraiment envie!).

 

Tout ça pour dire que je recommande Sandbanks à tout le monde (plages de sable fin, dunes, baignade dans le lac), mais pas son camping!

 

Portez-vous bien, petits et grands.

 

Aurélie, aïe, aïe, ouille.



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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 16:55

FourmiZ

 

 

Tous les étés, mon appartement montréalais est envahi par les fourmis. Bien que je sois toujours assez désagréablement surprise d’en découvrir une sur ma jambe, sur l’écran de mon ordinateur sur la porte de mon réfrigérateur, ou même dans mon lit (!!), je dois avouer que je les préfère largement aux cafards qui peuplent les appartement parisiens!

 

Et puis je trouve que cela donne à mon logis un petit caractère champêtre.

 

Néanmoins, ayant constaté que la miséricorde entraînait leur prolifération, consécutive à ce fait générateur aboutissant en la conséquence dont je parle ici, suite aux prémices évoquées ci-avant, je les écrase, je les tue, je les extermine sans pitié. Ceci m’a permis de constater que, quoique plus petites et moins rapides, les fourmis sont aussi résistantes que les cafards. Il faut bien trois voire quatre coups de savate pour en venir à bout et qu’elles cessent définitivement de remuer les antennes. Les scénarios apocalyptiques ne prédisent-ils pas que lorsque la couche d’ozone se sera étiolée au point que la température terrestre atteindra 50 degrés, c’est-à-dire que l’homme se sera fait disparaître lui-même de la surface de la planète, entraînant avec lui dans la tombe de nombreuses espèces, il ne restera plus sur Terre que des insectes géants dont… des fourmis?!

 

L’autre jour, quelle ne fut pas ma surprise d’apercevoir une fourmi baguenaudant dans mon salon, la dépouille d’une de ses congénères sur le dos (enfin sur le dos, je ne sais pas moi, dans les pattes? Entre les antennes? Dans ses mandibules?)… En bonne tortionnaire que je suis, je me suis immédiatement figurée que si elle la rapportait dans son nid, je pourrais localiser la source de l’infestation et la détruire, sans pitié toujours, à grand coups de Baygon Vert. J’ai donc entrepris de la suivre à la trace, malheureusement sans succès, car elle a disparu sous le canapé et je me suis lassée de l’attendre. Mais voilà que l’autre soir, alors que j’étais tranquillement vautrée dans une chaise longue, sur mon balcon, dévorant un roman policier accompagné de quelques substances chocolatées, voilà que l’autre soir donc, une petite forme noire mouvante a attiré mon regard. Je vous le donne en mille… c’était une fourmi! (Quelle surpriiiiise!) Ou plutôt deux fourmis, une vivante et une morte, la première trimballant l’autre. Immédiatement, je me redresse, les sens en alerte, et j’observe.

 

En provenance de ma cuisine où j'avais récemment fait une hécatombe, elle traversé le balcon, s'est arrêté à son extrémité, et a balancé sa défunte consœur par-dessus bord. Évidemment j’ai immédiatement été prise d’un fou rire. Considérant qu'elle a réitéré trois fois de suite, je pense pouvoir affirmer que ce n'était pas accidentel...

Ce sont mes voisins du dessous qui doivent avoir du mal à comprendre pourquoi ils se retrouvent sans cesse avec des fourmis mortes dans les cheveux!!

 

Portez-vous bien, les membres de la SPH (Société protectrice des Hyménoptères) et les autres.

 

Aurélie, tiens, tiens, et tiens, et re-tiens!

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