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Avertissement

Sens de l'humour et esprit critique sont requis pour apprécier la lecture de ce blog. Il est fortement recommandé de ne pas prendre les propos de l'auteur au 1er degré!

(Tous les textes de ce blog sont la propriété de l'auteure. Ils ne peuvent être reproduits sans citer son nom. Merci!)


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Critiques de théâtre : vous pouvez me lire

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  • dans la revue Jeu
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Bon théâtre!

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Chic Moustache

Vous cherchez des t-shirts qui représent le Québec sans tomber dans les clichés? Chic Moustache est fait pour vous!! Allez donc jeter un oeil!

 

Logo-pour-blog-Aurélie

 

 

 

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«Entrer chez les gens pour déconcerter leurs idées, leur faire la surprise d’être surpris de ce qu’ils font, de ce qu’ils pensent, et qu’ils n’ont jamais conçu différent, c’est, au moyen de l’ingénuité feinte ou réelle, donner à ressentir toute la relativité d’une civilisation, d’une confiance habituelle dans l’ordre établi.» Paul Valéry (merci Annie)

23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 07:43

Troc


L’homme me hèle depuis le trottoir d’en face. Il est hagard, l’air éperdu. Je suis sur mes gardes.

Il insiste, m’interpelle, s’avance vers moi. Il est essoufflé, inquiet, le regard empli de panique. J’hésite. Je ne voudrais pas me retrouver mêlée à une sale affaire.

« Ne vous inquiétez pas, je ne vous veux pas de mal, j’habite juste là. » Comment peut-il penser que le fait qu’il habite juste là va me rassurer?

« Ne vous inquiétez pas, je ne veux pas d’argent. » Ah, là il me rassure.

« S’il vous plaît, mademoiselle, j’ai besoin d’aide. » Et merde.

« Est-ce que vous avez une voiture? Est-ce que vous connaissez quelqu’un qui a une voiture? » Ouf, non.

« J’habite avec ma mère, juste là, la porte blanche de l’autre côté du parc. » Oh non, ne me dites pas que sa mère est en train de crever…

« Je viens d’avoir un appel de l’hôpital du Sacré-Cœur. » Oh la la la la…

« Ma fille vient d’avoir un grave accident de voiture. Ma mère, ils lui ont dit. Elle est vieille, ils n’auraient pas dû. Ils ont dit qu’il fallait y aller tout de suite. » Oui, mais là, qu’est-ce que j’y peux moi?

« J’ai seulement 14 dollars sur moi, je les donne à celui qui voudra bien m’emmener à l’hôpital en voiture. » Mais je n’ai PAS de voiture.

« Je n’ai pas assez d’argent pour prendre un taxi. Ma carte bancaire était dans la voiture que ma fille a prise. » Hum.

« Il me manque 18 dollars. » Ah, nous y voilà.

« Pourriez-vous me prêter de l’argent? Je vous en rendrai 20 de plus. J’habite juste là. Vous pouvez venir à la maison, prendre quelque chose en garantie si vous voulez. » Ostie c’est pas possible… Bon, il se fout de ma gueule ou pas? Là, faut prendre une décision.

« J’habite juste là, c’est la porte blanche, numéro 41XX. » Tenez monsieur, voilà 10 dollars.

« Vous n’avez pas 8 dollars de plus? » Non.

« Venez chez moi, si vous voulez, prendre quelque chose. » Non, monsieur, ça va être correct. Bon courage.



Je viens de faire du troc avec ma conscience.

D’un côté le sentiment de ne pas pouvoir décemment prendre le risque de refuser d’aider un homme dans la détresse. Et si c’était moi, hein, si c’était ma fille, et que je me faisais jeter comme une malpropre par les gens à qui je demandais de l’aide? Un peu de compassion, que diable.

De l’autre côté, la peur, bien sûr, de me faire arnaquer par un bon comédien.

Alors j’ai donné dix dollars, et pas vingt. Je me suis dit que ça l’aiderait un peu, et que si c’était un arnaqueur, je ne m’en tirais pas trop mal.

Plus j’y pense et plus je me sens minable.

Qu’est-ce que vingt dollars après tout? Un restau, un billet de concert, une place de théâtre… Rien pour moi et tout pour un homme qui doit payer un taxi pour se rendre au chevet de sa fille agonisante.

Alors pour noyer mon sentiment de culpabilité, je me raccroche à la précision du chiffre : « il me manque 18 dollars ». Comment pourrait-il connaître aussi précisément le prix du taxi? Un arnaqueur, sûrement. Je viens de me faire délester de 10 dollars par un arnaqueur qui doit bien rire de moi en ce moment.

Troc, encore.


Portez-vous bien et soyez prudents en conduisant.

Aurélie, ben oui.
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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 03:32

Pour le meilleur et pour le pire…



Aujourd’hui, j’étais d’une humeur exécrable. Ben oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, ça m’arrive. Et je précise que cela n’avait rien à voir avec mes hormones, mais plutôt avec Bell Canada, les travaux au marteau-piqueur dans ma rue et la coupure d’eau impromptue dans mon bloc (immeuble)… Plutôt que de passer mes nerfs sur mes clients, ce qui serait somme toute assez mauvais pour mes affaires, j’ai décidé d’aller me calmer en faisant des longueurs à la piscine (et d’en profiter pour me laver). De retour chez moi, j’étais toujours d’une humeur exécrable. Aux grands maux les très grands remèdes, je décide de me faire des tartines de Nutella et de les manger devant la télé. Il faut ce qu’il faut.

Il est environ 17h05, et sur CTV, la seule chaîne que je regarde (j’en ai seulement quatre et ma télécommande est cassée), c’est l’heure de Dr Phil. Eurk… Pour ceux qui ne le savent pas, Dr Phil est un show américain du genre de Oprah, qui pour ceux qui ne le savent pas, est un show américain présentant les caractéristiques suivantes :
- un présentateur adulé par son public (ici Oprah ou Dr Phil);
- des individus lambda (vous, moi… ah non, pas moi. Vous peut-être, qui sait?, mais j’aime autant ne pas le savoir) qui viennent laver leur linge sale devant…
- …un public décérébré, mais totalement en délire.

Dr Phil, c’est la version scientifique d’Oprah.

Je m’apprête à faire l’effort suprême de me lever pour changer de chaîne lorsque le titre de l’émission du jour attire mon attention : « Sue for love ». Oooooh. Voilà qui promet d’être croustillant. Je décide donc de m’accorder quelques minutes de voyeurisme malsain, persuadée que je vais rigoler un bon coup.

Le premier cas, qui n’est pas celui qui nous intéresse, traite d’une femme ayant poursuivi son ancien amant pour diffamation. Après s’être fait larguer, celui-ci, probablement cinglé, mais ayant pourtant l’air aussi (a)normal qu’elle, avait en effet  imprimé en quelques dizaines d’exemplaires un joli manuscrit de quelques centimètres d’épaisseur relatant, jour après jour, la vie de son ex et décrivant par le menu ses problèmes mentaux, ses infidélités et ses maladies, exemplaires qui avaient aussitôt été postés à la famille de la belle ainsi qu’à ses amis et à ses collègues de travail. Ah, l’amour.

Le second cas, qui est celui qui nous intéresse, m’a laissée pantoise. Une femme abandonnée a poursuivi la nouvelle amante de celui-ci pour lui avoir volé son mari. « Vraiment n’importe quoi… », me dis-je. C’est alors que Dr Phil, jamais à court de révélations bouleversantes, déclare que la plaignante agissait en vertu de l’« Alienation of affection law ». Ah ben tab….k! Je n’ai pas été capable de regarder l’émission suffisamment longtemps pour découvrir, après la 6e coupure de pub, si la plaignante avait obtenu gain de cause ou non, mais j’ai été suffisamment estomaquée pour faire ensuite quelques recherches sur le sujet, que je vous livre ici, pour votre culture américaine (non, ne me remerciez pas…!).

En vertu de l’« Alienation of affection law », une personne mariée qui a été quittée, lâchement ou pas, pour une autre personne, peut poursuivre celle-ci en justice pour « détournement d’affection ». Pour gagner, la personne affectionnellement lésée doit prouver :
1/ Qu’il y a déjà eu de l’amour entre les époux.
2/ Que l’amour marital a été détruit.
3/ Que la tierce personne a usé de manœuvres déloyales pour séduire le ou la marié(e) et que celui ou celle-ci aurait été fidèle sans son intervention diabolique.
N.B. – Que le ou la quitté(e) ait été un(e) amant(e) déplorable ou un tyran domestique n’entre pas en ligne de compte.

Historiquement, cette loi était fondée sur l’idée qu’une épouse était la propriété de son conjoint. Impliquée avec un autre homme, elle était alors considérée comme volée. Mais comme les Américains vivent avec leur temps, ils « désexisé » la loi en question, et les épouses ont désormais aussi le droit de poursuivre les époux…

C’est là que, en dépit de ma forte envie d’user de mauvaise foi, je dois avouer que l’attachement de certains à cette loi sensée protéger le mariage (n’oublions pas que c’est une affaire qui regarde Dieu lui-même), n’a pas empêché la plupart des états de l’abolir. Elle demeure malgré tout en vigueur dans plusieurs états uniens : Hawaï, Illinois, Mississippi, New Hampshire, New Mexico, North Carolina, South Dakota, et Utah. Et c’est là que, en toute bonne foi, je peux quand même affirmer que les Américains sont euh… Bon. Pas tous, hein, 16% seulement. (Meuh non, j’rigoooole…)

Quant aux Québécois, ils peuvent, si le cœur leur en dit, donner libre court à leurs éventuelles pulsions adultérines, puisque la Cour suprême a déclaré, en 1987 sauf erreur, que le détournement d’affection n’existait pas au Canada.

Il ne nous reste donc plus qu’à régler nos comptes autrement que devant un tribunal. Les poings ou un kirpan feront l’affaire.

Portez-vous bien.

Aurélie, c’est grave docteur?
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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 23:00

Aurélie, chez le dentiste nord-américain

 

 

Cela faisait quelque temps que j’avais mal aux dents, mais je me refusais à aller chez le dentiste, persuadée que cela allait me coûter un bras. Quand la douleur est devenue trop vive et que j’ai commencé à craindre pour mon nerf (et mes nerfs), j’ai finalement pris un rendez-vous. Simple (naïve), je demande à la secrétaire (standardiste) si je peux avoir un rendez-vous (consultation), car j’ai mal aux dents (faut arrêter les bonbons).

 

La dame rechigne, hésite, et… met en doute ma bonne foi. Et si, si, si ce n’était pas une carie, hein, hein, hein??

 

La procédure veut que je commence par passer entre les mains d’une assistante dentaire qui, après diagnostic, déterminera que je peux voir un dentiste lors d’un second rendez-vous. Ah ben si c’est la procédure, moi, je m’exécute, hein, je ne vais pas faire d’histoires. Rendez-vous pris.

 

L’assistante regarde, prend une radio sans me mettre les doigts dans la bouche (ce qui est tout-à-fait nouveau pour moi), me souffle de l’air sur la dent, ne sais pas, ne sais plus, est perdue. Finalement, un des dentistes du centre dentaire (pas cabinet : centre) trouve la dent en cause et confirme qu’il y a sans doute une carie et qu’il va falloir revenir. Ok pas de problème, finissons-en avec cette maudite dent (enfin façon de parler, hein!). Rendez-vous pris avec un autre dentiste, car celui qui m’a examiné n’est pas disponible avant 5 semaines et que moi, entre temps, j’ai mal.

 

- Parfait, merci, au revoir.

- Vous réglez comment? Ça fait 49$. C’est la procédure.

- 49$ alors qu’on n’a rien fait ?!?!?!

- …

- Ok, visa.

 

15 jours plus tard, j’y retourne. Me voilà introduite auprès du Dr C. et de son assistante (encore une, mais pas la même, ouf!). Elle confirme (carie), elle me pique (gèle) et elle s’en va. L’assistante me rassure – elle va revenir – puis sort à son tour. Ah bon, ben ok alors. 10 minutes plus tard tout le monde revient. Il semble qu’entretemps la dentiste soit allée examiner quelques personnes qui se trouvaient probablement entre les mains de ma première assistante, qui ne sait pas, qui ne sait plus, qui est perdue (ok, je suppute). Sueurs froides. A-t-elle changé de gants entre nous deux? Ah oui, je la vois qui se désinfecte et enfile une nouvelle paire de gants avant de plonger vers mes amygdales.

 

Tout semble se dérouler normalement : elle a saisi une fraise et commence à creuser. C’est alors…

 

C’est alors qu’une seconde paire d’yeux se fixe sur ma cavité buccale et qu’une seconde paire de mains y plonge des instruments. Gloups (enfin façon de parler, car la paire de mains de l’assistante s’évertue à m’éviter de déglutir, aspirant toute forme de sécrétion en une nanoseconde). Tant de monde plongé dans mon intimité, ça m’intimide. Je sens que je me crispe. Sans doute est-ce parce qu’ils savent que les patients dans cette situation vont désespérément se mettre en quête de nouveaux horizons que les fondateurs du centre (pas cabinet, hein) ont collé sur le mur une affreuse peinture représentant la mer vue d’une fenêtre. J’essaie de m’y noyer, mais peine perdue, je continue de me crisper et le torticolis me gagne. J’envisage de bouger, mais je crains que la fraise ne happe ma langue et n’en arrache un morceau, alors je m’abstiens.

 

De concert, mes deux tortionnaires décident de me laisser un peu de répit avant de reboucher le trou et… s’en vont. J’attends. J’attends. J’attends (tiens, ça me rappelle le consulat de France), et puis je décide de piquer un somme. La dentiste me réveille en s’excusant : un nettoyage à superviser. Mais, je vous en prie, faites comme chez vous.

 

On recommence à s’affairer sur ma dent et je réalise qu’on n’a jamais employé autant de produits différents pour me soigner une carie. Des mots étrangers sont froidement jetés par la dentiste toutes les 10 secondes. L’assistante comprend manifestement de quoi il retourne, car elle lui tend immanquablement quelque chose en réponse.

 

Après encore quelques allers-retours entre moi-même et d’autres clients, la dentiste m’annonce qu’elle est fort satisfaite de son travail (ah ben tant mieux dis donc…) et que je peux m’en aller, en direction de la caisse.

 

- Ça fera 217$...

- 217….??!??!?!?!!

- …

- Ok, visa.

 

Ceci se passait en mai dernier. Hier, je me suis cassée une dent et j’ai bien failli perdre la raison en anticipant le prix que me coûterait une couronne. Bilan des courses : pas de couronne, le dentiste a réussi à reconstruire un semblant de dent et pense que cela devrait pouvoir tenir. Dois-je préciser qu’il s’est déclaré satisfait de son travail?

 

Et quand j’ai appris que son travail satisfaisant me coûterait SEULEMENT 265$, j’ai bien failli l’embrasser.

 

Me semble qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans tout cela…

 

Portez-vous bien et ne mangez pas de bonbons.

 

Aurélie, cinq minutes plutôt que trois.

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13 août 2007 1 13 /08 /août /2007 19:06

Le Labyrinthe de St-Jean-sur-Richelieu

 

 

Samedi dernier, désireuse de profiter du beau temps pour faire une insolation et fermement décidée à cruiser le roi Arthur (je le vaux bien!), je suis allée gambader dans un champ de maïs et… je me suis perdue. Bon ok, je présume que c’était le but, si on considère que le champ en question s’appelle Le Labyrinthe.

 

Le principe : un champ de maïs géant, semé en forme de labyrinthe, dans lequel on rencontre (si on arrive à les trouver) divers personnages de la légende de Merlin, qui nous demandent de sauver le monde. Le genre de mission que j’aime bien.

 


Je dois vous avouer que je connais « un peu » l’organisateur de la chose, mais si je vous en parle, ce n’est pas pour cette raison, mais parce que c’est vraiment le fun. Il n’y a qu’à lire les commentaires du Livre d’Or pour s’en convaincre : « C’étais vraiment cool », « J’ai adorer », « Merlin est géniale », « Le Chevalier Noir m’as même pas faite peure », « Je reviendrait l’année prochaines ». (Mais qui enseigne le français à nos enfants??? Enfin nos enfants, les vôtres surtout.)

 


Aussi étrange que cela puisse paraître, je n’étais pas la seule grande enfant sans enfant à me perdre dans le maïs. Y avait même tout un tas de monde de tous les âges, dont des ados qui jouaient à cache-cache, l’équipe des filles contre l’équipe des gars. C’est-y pas cute?!?!?! Mais faut pas marcher dans le maïs, hein! Sinon, gare!

 

Tout ça pour dire que si vous vous demandez comment occuper votre progéniture ou vous-même cet été, il faut aller au Labyrinthe. Ça vaut le détour. (Plus d’infos ici.)

 

Je ne saurai que trop vous conseiller de vous munir d’une casquette ou d’un chapeau de soleil et d’une gourde. Surtout avec des enfants.

 

Hasta la vista!

 

Aurélie, reine d’un jour


 

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 21:35

Vancouver, part 2 : bizarreries

 

 

Après les chinoiseries, ce sont les bizarreries de Vancouver qui resteront dans ma mémoire.

 

1/ Bizarrerie du climat

 

Sept jours sur place, six jours de pluie. En juillet. Non, je ne mens pas. Je n’exagère pas non plus. Six jours de pluie, matin, midi et soir, le cauchemar. C’est ainsi qu’après avoir escaladé Grouse Mountain à pied, via « a near vertical trail », ainsi que le décrivait mon guide (j’aurais dû le prendre au sérieux), j’ai pu admirer du sommet, entre deux crises cardiaques, la vue suivante (« une des plus belles vues de la région » dixit toujours le même guide) :

 

 

Entre autres désagrément, notamment celui de me précipiter dans la dépression (traitée à grands coups de sucreries), et de me faire regarder Le juste prix (euh… The right price??) le matin (ben ouais), le climat vancouverois a eu des effets assez étonnants sur mes cheveux, ainsi qu’en témoigne la photo suivante (ce qui n’a guère contribué à améliorer mon moral) :

 

 

2/ Bizarrerie des habitants

 

D’après ce que j’ai pu constater, il y a quatre catégories de personnes à Vancouver :

- les Chinois : je n’épiloguerai pas, car on le sait déjà;

- les buveurs de café : je n’oserais pas me lancer dans des pourcentages, mais c’est fou le nombre de gens qui se baladent avec un café à la main, et d’après mes observations, il y a un Starbucks tous les 50 mètres environ. Ce qui relève de l’exploit en revanche, c’est de trouver un Starbucks offrant des pâtisseries SANS CANNELLE. Peut-on m’expliquer d’où vient cette manie de mettre de la cannelle partout?!??!?

- les joggeurs : qu’il pleuve, qu’il pleuve ou qu’il pleuve, ils courent. Et quand je grimpe péniblement le near vertical trail de Grouse Moutain, ils me dépassent… en courant. Bon, je présume que la plupart des joggeurs appartiennent également à la catégorie précédente (les caféinomanes) ou à la suivante (les héroïnomanes)… Faut bien se donner du courage.

- les dérangés : que l’origine de leur mal soit stupéfiante ou psychotique, ils envahissent les rues, particulièrement dans le quartier où je logeais. East Hastings est manifestement le lieu à éviter à tout prix. C’est ainsi que j’ai eu le bonheur de croiser, entre autres énergumènes, une femme qui se promenait en brandissant un marteau et, dans les toilettes d’un centre commercial, une madame complètement défoncée en train de faire sécher sa petite culotte sous les séchoirs à mains. Dans ces moments là, un ange passe. Comme dirait Stéphanie (que je connais désormais personnellement et plus seulement virtuellement), « on se demande ce qui va se passer avec les J.O. ». Je précise que le « on » ne m’inclut pas, car, personnellement, je m’en fous : Vancouver, je n’y remets plus les pieds, J.O. ou pas J.O. (Mais n’allez pas croire que ça ne vaut pas le détour… C’est beau, c’est au bord de la mer, et il y a plein de super randonnées à faire. Non, c’est simplement que je ne suis pas une fille de plein-air que-c’est-bon-de-courir-sous-la-pluie-de-toutes-façons-y-a-que-ça-à-faire-avant-21h-et-après-y-a-plus-rien. En plus, je n’aime pas le café, alors…)

 

Portez-vous bien et ne mettez pas vos doigts sales dans votre bouche, ça donne la gastro.

 

Aurélie, Vancouver sucks, Montréal rocks!

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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 20:56

Vancouver, part 1 : chinoiseries

 

 

Ce n’est ni une légende, ni une rumeur, à Vancouver, il y a beaucoup de Chinois. Beaucoup, beaucoup. À Rome vis comme les Romains, dit-on. À Vancouver, vis comme les Chinois? Eh bien c’est ce que j’ai fait.

 

(Bon, je dis « je », mais je devrais plutôt dire « nous » puisque cela inclut mon amie Manuela… Mais comme toute blogueuse qui se respecte, je suis totalement égocentrique : le but de ce petit journal n’est-il pas de parler de MOI, ME, MYSELF, I, IO, ma petite personne quoi?!)

 

Bon, ok. NOUS avons ainsi logé dans une auberge située dans le quartier chinois, remplie de Chinois et tenue par une Chinoise (que nous avons surnommée « busy, busy » puisque, manifestement incapable de faire deux choses en même temps – comme passer la carte bancaire ET nous donner notre numéro de chambre –, elle ne cessait de répéter, souhaitant probablement que nous compatissions, ce qui, dois-je le préciser?, fut peine perdue, elle ne cessait de répéter, dis-je, qu’elle était « busy »…).

 

C’est ainsi que j’ai découvert que les Chinois ne dormaient pas la nuit. À la place, ils claquent les porteS, arpentent les couloirs en traînant des pieds et se font à manger. Et quand ils ont fini, ils claquent les portes, arpentent les couloirs en traînant des pieds et se font à manger. Ce qui ne les empêche guère de claquer les portes, d’arpenter les couloirs en traînant des pieds et de se faire à manger. Que font les Montréalaises pendant ce temps-là? Des crises de nerfs.

 

Bien entendu, ces observations sont éminemment scientifiques puisque totalement partiales (la partialisation s’aggravant avec le nombre de nuit sans sommeil) et fondées sur un échantillon absolument non représentatif de la population.

 

Pour parfaire notre chinoisation, nous avons aussi cessé de prendre des photos (ce sont les Japonais qui prennent des photos voyons!) et commencé à faire nos courses dans un supermarché chinois (attention, je parle bien de supermarché et non de détaillants de poisson-séché-qui-pue). Seconde volée de constatations scientifiques : les chinois aiment bien la bouffe internationale. Au supermarché chinois, les rouleaux de printemps côtoient les sushis, les salades grecques sans féta mais au cheddar, et les tartelettes portugaises. Nous avons quand même déniché tout un tas de produits importés directement de Chine, au packaging tout-à-fait « kawai », dont j’ai rapporté un large échantillon, comme en atteste la photo ci-dessous, prise dans la chambre de l’infâme auberge, au cas où ma valise se serait perdue avec la précieuse cargaison (je vous rassure, cela n’a pas été le cas).

 

N.B. - Notez que je suis moi-aussi capable de faire des phrases de quatre lignes. Balzac et Proust n’ont qu’à bien se tenir!!!

 


Parmi nos trouvailles un assortiment de biscuits, des bonbons, des cacahuètes à la noix de coco et des nouilles séchées au goût de poulet qui se dégustent manifestement au goûter. Manuela, elle, a opté pour les algues lyophilisées. Bien évidemment, je ne suis pas en mesure de vous donner plus de précisions puisque les inscriptions figurant sur les paquets-kawai sont exclusivement en chinois et que mon séjour n’a pas duré assez longtemps pour que je possède ne serait-ce que le moindre rudiment de cette langue.

 

Sur ce, je vous laisse : la simple mention des algues m’a donné faim.

 

Portez-vous bien, les Chinois insomniaques, les Chinois somniaques et les non-Chinois.

 

Aurélie, 奥雷丽

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1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 05:30

Sandbanks

 

 

La fin de semaine de la Saint-Jean (i.e. la fête « nationale » du Québec), je suis allée – oh sacrilège! – en Ontario, plus précisément au Parc Provincial de Sandbanks. Au programme, faire le lézard sur la plage et c’est tout. Enfin, c’est tout… Il y avait le camping au programme aussi. Et je peux vous dire que le camping, c’est comme les i-pod battles : plus de mon âge!

 

Le jour de notre arrivée, mon amie Manuela et moi plantons la tente, toutes guillerettes, faisons un feu toutes guillerettes, allons nous coucher, toutes guill… Euh… C’est que c’est dur, là, le sol. T’as bien mis deux tapis par personne?? Ah. Euh, bon. Et les oreillers? Ah ben ils y sont aussi. Ouais, ouais, ouais. Bon, ben on va tâcher de trouver une position pas trop pire.

 

 

Ok, il n’y a pas de position pas trop pire. Espérons que la fatigue suffira à nous faire oublier la douleur.

 

Dis donc, t’entends le bordel là-bas? Semblerait qu’il y ait un party dans le camping. Oreiller sur la tête, oreiller sous la tête, entre les deux mon cœur balance.

 

1h du matin, pas encore fermé l’œil. Un groupe d’hispanophones passe près de la tente en hurlant. Sidérée par le manque de civilité qui règne dans ce camping, je me fends d’un « shut up! » et récolte en échange un « fuck you! ». Ah ben ils comprennent l’anglais...

 

2h, 3h, 4h, je ne dors pas, Manuela non plus. Enfin le jour se lève, nous n’avons pratiquement pas fermé l’œil. Il faut dire qu’après les Espagnols, ce sont les Tic et Tac qui ont pris le relais pour foutre le bordel. Ces mini-bestioles ont manifestement un problème d’hyperactivité… ce qui n’était certainement pas notre cas le lendemain. Je vous laisse imaginer l’ampleur des cernes et des poches qui ornaient le dessous de mes yeux (enfin, si vous avez vraiment envie!).

 

Tout ça pour dire que je recommande Sandbanks à tout le monde (plages de sable fin, dunes, baignade dans le lac), mais pas son camping!

 

Portez-vous bien, petits et grands.

 

Aurélie, aïe, aïe, ouille.



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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 16:55

FourmiZ

 

 

Tous les étés, mon appartement montréalais est envahi par les fourmis. Bien que je sois toujours assez désagréablement surprise d’en découvrir une sur ma jambe, sur l’écran de mon ordinateur sur la porte de mon réfrigérateur, ou même dans mon lit (!!), je dois avouer que je les préfère largement aux cafards qui peuplent les appartement parisiens!

 

Et puis je trouve que cela donne à mon logis un petit caractère champêtre.

 

Néanmoins, ayant constaté que la miséricorde entraînait leur prolifération, consécutive à ce fait générateur aboutissant en la conséquence dont je parle ici, suite aux prémices évoquées ci-avant, je les écrase, je les tue, je les extermine sans pitié. Ceci m’a permis de constater que, quoique plus petites et moins rapides, les fourmis sont aussi résistantes que les cafards. Il faut bien trois voire quatre coups de savate pour en venir à bout et qu’elles cessent définitivement de remuer les antennes. Les scénarios apocalyptiques ne prédisent-ils pas que lorsque la couche d’ozone se sera étiolée au point que la température terrestre atteindra 50 degrés, c’est-à-dire que l’homme se sera fait disparaître lui-même de la surface de la planète, entraînant avec lui dans la tombe de nombreuses espèces, il ne restera plus sur Terre que des insectes géants dont… des fourmis?!

 

L’autre jour, quelle ne fut pas ma surprise d’apercevoir une fourmi baguenaudant dans mon salon, la dépouille d’une de ses congénères sur le dos (enfin sur le dos, je ne sais pas moi, dans les pattes? Entre les antennes? Dans ses mandibules?)… En bonne tortionnaire que je suis, je me suis immédiatement figurée que si elle la rapportait dans son nid, je pourrais localiser la source de l’infestation et la détruire, sans pitié toujours, à grand coups de Baygon Vert. J’ai donc entrepris de la suivre à la trace, malheureusement sans succès, car elle a disparu sous le canapé et je me suis lassée de l’attendre. Mais voilà que l’autre soir, alors que j’étais tranquillement vautrée dans une chaise longue, sur mon balcon, dévorant un roman policier accompagné de quelques substances chocolatées, voilà que l’autre soir donc, une petite forme noire mouvante a attiré mon regard. Je vous le donne en mille… c’était une fourmi! (Quelle surpriiiiise!) Ou plutôt deux fourmis, une vivante et une morte, la première trimballant l’autre. Immédiatement, je me redresse, les sens en alerte, et j’observe.

 

En provenance de ma cuisine où j'avais récemment fait une hécatombe, elle traversé le balcon, s'est arrêté à son extrémité, et a balancé sa défunte consœur par-dessus bord. Évidemment j’ai immédiatement été prise d’un fou rire. Considérant qu'elle a réitéré trois fois de suite, je pense pouvoir affirmer que ce n'était pas accidentel...

Ce sont mes voisins du dessous qui doivent avoir du mal à comprendre pourquoi ils se retrouvent sans cesse avec des fourmis mortes dans les cheveux!!

 

Portez-vous bien, les membres de la SPH (Société protectrice des Hyménoptères) et les autres.

 

Aurélie, tiens, tiens, et tiens, et re-tiens!

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 22:44

Ma 1ère i-pod battle

Hier soir, j’ai assisté à ma première i-pod battle. Apparemment c’est branché, alors… Je connaissais le principe de la chose : des équipes qui choisissent de la musique sur un i-pod (y a pas à dire niveau marketing, ils sont forts chez i-pod), le gagnant étant celui qui réussit à galvaniser les foules, à les faire hurler de bonheur. En fille rationnelle et qui aime danser, je m’étais dit que forcément, les tounes génialissimes allaient se succéder et que je pourrais facilement être la reine du dance floor


J’arrive vers 23h, la salle est pleine, je jubile. Je regarde rapidement autour de moi, histoire de prendre la température des lieux et de repérer d’éventuels pétards (traduction pour les Français : beaux gars sexy)… Oups. Je regarde un peu mieux. Ooooooups. Je regarde très attentivement. OOOOOOOOOOOOOOUPS!!! Pas de doute, je suis la plus vieille du coin ET DE LOIN. La moyenne d’âge semble tourner autour de 21 ans et le taux d’ébriété est proche de 95%. Et merde. Je réalise soudain qu’à mon âge vénérable, le samedi soir à 23h, on est au lit, épuisé par une semaine de travail-nuits blanches-nourrisson qui hurle-passer à la crèche en rentrant-cuisiner des repas équilibrés- tout ça. Et si on n’est pas au lit parce qu’on a réussi à trouver une baby-sitter pour s’occuper de sa progéniture, on est tranquillement au cinéma. Et si on n’est pas au cinéma parce qu’on a réussi à fourguer sa progéniture à ses parents pour le week-end, on est en train de faire l’amour avec le père parce que ça fait un moment qu’on ne l’a plus fait. Bref, on n’est pas dans une i-pod battle, espérant vaguement qu’on y rencontrera peut-être un gars digne d’intérêt. Soudain, mon décalage me pète à la figure et je me sens, comme qui dirait, pas du tout à ma place.

Décidée à m’amuser malgré tout, je fends la foule, espérant me trouver une petite place où remuer mes foufounes (traduction pour les Français : mes fesses) en rythme et en toute tranquillité. Quand une petite pitoune (traduction pour les Français : pétasse – en légèrement moins péjoratif mais à peine) me bouscule en titubant, j’essaie de rester calme. Mais au troisième verre de bière qu’un grand échalas bourré, les cheveux dans les yeux et le pantalon sur les genoux me renverse dessus, l’envie de tuer me gagne. Alors que je regarde la foule avec une furieuse envie de lui inculquer les principes de base de la bonne éducation, la réalité me tombe dessus, que dis-je, me foudroie : ça y est, je suis devenue une vieille conne.

Essayant de faire abstraction de mes pulsions meurtrières, de mes pieds en compote et de mon tee-shirt imprégné de bière, je danse. Enfin je danse… J’ébauche un semblant de commencement de début de danse puis je m’arrête, effrayée de constater que les jeunots tripent sur la musique de leurs ancêtres. George Mickael, Mickael Jackson, les tubes pourris des années 1980 s’enchaînent et la foule est en délire. Personne n’a donc jamais entendu parler de 2 Many DJs? Vitalic? Ladytron? Le truc le plus moderne qu’on nous passe est un Daft Punk datant de mes années universitaires (c’est dire…).

Tant pis, je suis bien décidée à danser. Malheureusement, on ne m’en laisse pas le temps. Au bout de 30 secondes, la musique s’arrête pour que l’autre équipe en lice choisisse un nouveau morceau. Tous les 6 extraits, des animateurs qui n’ont manifestement pas été choisis pour leur sens de l’humour nous font remarquer à quel point on s’amuse ce soir. On se croirait dans une émission de téléachat.

Proche de la dépression, j’essaie tant bien que mal de garder une contenance. Dans la salle j’aperçois Régine d’Arcade Fire et un gars d’Omnikrom. C’est donc bel et bien un événement branché…

La bataille prend fin et enfin, des DJs mettent de la musique, et enfin on danse, et enfin je retrouve ma bonne humeur, et enfin j’oublie momentanément que je suis vieille. Ce matin, ma figure, mes courbatures et ma voix éraillée me le rappellent amèrement.

C’est décidé, la prochaine fois que j’aurai envie de danser, je mettrai la musique à fond dans ma salle de bain.

Portez-vous bien et sans rancune les jeunes!

Aurélie, vieille fille même pas de chat.

 

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14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 06:07

Courriers électroniques

 

Depuis environ deux ans que j’ai décidé de conserver les courriels de mes lecteurs (bon, parfois j’oublie, alors quelques uns ont quand même dû être effacés par mégarde), j’ai reçu un peu plus de 200 messages. Je sais cela depuis que j’ai décidé de mettre de l’ordre dans ma boîte aux lettres virtuelle… il était temps!

J’ai constaté que je pouvais classer ces courriels en 8 catégories :


1/ Les messages de félicitations-ton-blog-est-génial-continue-par-pitié-sinon-je-meurs et autres pourquoi-n’as-tu-pas-écrit-depuis-deux-semaines-je-m’ennuie-reviens… Ceux-là, je les ADORE!! Je vous en prie, continuez à m’en envoyer. Même si je n’y réponds pas, ils me font chaud au cœur (j’envisage de les imprimer et de les coller sur mon miroir de salle-de-bains pour les moments de déprime).

2/ Les messages de webmasters qui me suggèrent d’inscrire mon blog dans leur annuaire… Je me demande toujours pourquoi ils ne le font pas eux-mêmes, ce qui leur prendrait autant de temps que de m’écrire. J’imagine que ça doit avoir un rapport avec mon consentement, mais il me semble évident que si je ne voulais pas être lue, je n’écrirais pas un blog, du moins pas d’accès public. Enfin… n’oublions pas que je suis blonde (ouais, bon, ok, châtain clair, un peu rousse sur les bords).

Jusqu’à il y a peu de temps, je n’inscrivais mon blog dans aucun annuaire. Et puis j’ai commencé à me dire que cela pourrait peut-être conduire un rédacteur en chef à repérer mon immense talent de reporter (et mon immense modestie) et à m’offrir une job à temps plein dans THE journal qui compte, alors je me suis inscrite sur quelques sites. Bizarrement, cela n’a pas eu l’effet escompté…

3/ Les messages de gens qui m’informent de leur désir d’immigrer au Québec et me demandent comment procéder. Disons le tout net : ces messages-là ont tendance à déclencher chez moi un léger agacement.

(Note - Euphémisme : Expression atténuée d'une idée ou d'un fait dont l'évocation directe pourrait déplaire ou choquer. OQLF.)

Dans la catégorie « qui m’énervent beaucoup », il y a les messages qui posent des questions dont la réponse se trouve dans mon article intitulé Infos utiles sur le Canada, qui se trouve dans la rubrique du même nom. Aussitôt mon blog découvert, aussitôt pas lu.

Dans la catégorie « qui m’énervent beaucoup très beaucoup », il y a ceux qui me demandent de leur parler de ma vie au Québec. Euh, c’est parce que, euh, comment dire…? Y a comme qui dirait sur ce blog quelque 150 chroniques qui parlent justement de ma vie au Québec. Bon, j’imagine que l’idée de lire un condensé de 15 lignes paraît à certains plus séduisante que la perspective de se taper 150 chroniques, de plus de 15 lignes CHACUNE, mais à quoi ça sert que Ducros se décarcasse*??

Et dans la catégorie « qui me font faire une syncope », il y a les questions impossibles du genre « où me conseilles-tu de m’installer ? » ou bien « peux-tu me trouver un travail? ». Que les choses soient bien claires : NON, on ne peut pas immigrer au Québec avec l’assurance d’un job à l’arrivée (sauf exception, c’est-à-dire sauf si on est muté par sa boîte), et OUI, émigrer comporte des risques.

Sérieusement, les gens, je ne veux pas être méchante, mais quand même, franchement, là, est-ce bien raisonnable??

4/ Les messages de gens qui viennent s’installer à Montréal et qui veulent me rencontrer. Ceux-là, je les trouve très gentils et flatteurs, mais, sans vouloir offenser leurs auteurs, j’ai du mal à comprendre la démarche. Évidemment, j’ai déjà rencontré certains lecteurs, pourquoi m’en priver? Mais nous avions commencé par tisser des liens épistolaires, et ces personnes avaient commencé… par ne rien me demander.

5/ Les messages de gens qui répondent à mes chroniques, soit pour participer à un certain jeu-concours sur les allergies avec place de théâtre à la clé (merci!), soit pour me donner des pistes de jobs (merci!), soit pour me dire qu’ils comprennent ce que je vis (merci!). En gros, je leur dis merci.

6/ Les messages de vieux copains qui ont retrouvé ma trace grâce à mon blog (bon en fait il n’y en qu’un, mais j’en suis si contente que j’en fais une catégorie en soi).

7/ Les messages de gens qui ont des propositions à me faire : échanges de liens, lecture d’une de mes chroniques à la radio (une fois seulement, mais quand même!), etc. Rien de salace, je vous rassure (du moins pas souvent…).

8/ Les messages de nouveaux bloggeurs qui me demandent comment on fait pour mettre ses articles en ligne ou pour ajouter des photos. La réponse est simple : on clique sur les boutons correspondants. Ça tombe bien, les gentils gens d’Over-blog font tout le travail pour nous.

 

Bref tout ça pour dire que… je remercie tous ceux qui m’envoient des messages d’encouragements, de soutien ou manifestent simplement leur présence : c’est agréable de savoir qu’on ne parle (écrit) pas dans le vide; et que… je prie les gens en quête d’informations sur le Québec de se renseigner auprès de sources officielles, ce que je ne suis pas, sans quoi j’aurais une feuille de paie du gouvernement à la fin du mois.

Quand à ceux qui n’écrivent jamais ni de courriels ni de commentaires, je les remercie tout de même d’être là et de me lire.

Salut à tous!

Aurélie, simple bloggeuse


* À l’attention des lecteurs québécois : cette phrase est une référence à une publicité française pour les épices Ducros.

 

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